Le 24 septembre, pendant le troisième jour du procès de Cédric Jubillar, un objet intrigant présenté par la défense a focalisé l’attention de la cour et des jurés.
Le 24 septembre, pendant le troisième jour du procès de Cédric Jubillar, un objet intrigant présenté par la défense a focalisé l’attention de la cour et des jurés.
Un livret de famille découvert sur un trottoir d’Albi
Alors que la disparition de Delphine Jubillar remontait à sept mois, un passant anonyme déposait, le 9 juillet 2021, à la gendarmerie d’Albi, le livret de famille des époux. L’objet, en bon état, avait été retrouvé sur la voie publique, en plein centre-ville. Selon le procès-verbal de remise, rédigé rapidement, il est simplement mentionné : “Recevons ce jour livret retrouvé sur la voie publique par une personne”. Une découverte d’autant plus intrigante que ce document essentiel n’avait pas été saisi lors des fouilles du domicile de Cagnac-les-Mines.
Cette réapparition inexpliquée soulève plusieurs questions : comment un tel document s’est-il retrouvé abandonné à plusieurs kilomètres du domicile conjugal ? Est-il le signe d’un geste de Cédric Jubillar, qui en aurait voulu se débarrasser avant sa mise en examen en juin 2021 ? Ou bien s’agit-il d’un indice qui pourrait accréditer la piste d’une disparition volontaire de Delphine ?
Une piste négligée par les enquêteurs ?
Face à la cour, la défense de l’accusé s’est vivement emparée de ce mystère. Pour Me Emmanuelle Franck, avocate de Cédric Jubillar, les gendarmes n’ont jamais pris la mesure de cet élément. “Apparemment, cela ne vous a jamais intéressé de savoir qui a retrouvé ce livret ? Ni dans quel état il est, ni qui l’a touché ? Ni comment il atterrit sur un trottoir d’Albi en bon état ?”, a-t-elle lancé au directeur de l’enquête, citée par Entre Nous.
Les avocats reprochent aux forces de l’ordre d’avoir négligé une piste qui aurait pu apporter des éclaircissements sur le dossier. Selon eux, cet objet n’a pas été analysé ni replacé dans une chronologie claire des événements.
Un mystère qui alimente les zones d’ombre
L’affaire du livret de famille illustre les zones d’ombre qui persistent dans l’enquête. Pour la défense, il s’agit d’un symbole des manquements dans les investigations. Comme le souligne La Dépêche, cette découverte n’a jamais donné lieu à des vérifications approfondies : ni sur la provenance du document, ni sur son éventuelle manipulation par des tiers.
