L’Enfant Sans Racines : Un Cri Silencieux que Personne n’Entend
Elle avait promis à ce petit garçon de ne jamais l’abandonner. Et pourtant, elle était partie sans un mot. Jalil est resté figé devant l’enveloppe. Ses mains tremblaient. Il l’a ouverte. Dedans, une seule feuille, écrite à la main.
“Pardonne-moi, Jalil. Je ne suis pas celle que tu crois.”
Il a relu la phrase plusieurs fois, sans comprendre. Puis il a continué :
“Je t’ai trouvé ce soir-là parce que moi aussi, j’avais été abandonnée. Moi aussi, j’ai dormi dehors, seule, pendant des années. Je t’ai pris pour te sauver… mais aussi pour réparer ma propre douleur.”
Jalil a eu un frisson. Il a tourné la page.
“Je t’ai aimé comme une mère aime son enfant. Mais je suis malade, Jalil. Depuis des mois, je cache mes vertiges. Je perds la mémoire. Je confonds les noms. J’ai peur de devenir un poids pour toi. J’ai vu ma propre mère mourir lentement, et je refuse que tu voies ça. Je préfère que tu te souviennes de moi debout, forte, souriante. Si Dieu me laisse vivre encore, je reviendrai. Si je pars avant, sache que tu as changé ma vie. Tu es mon fils. Tu es ma fierté.”
– Hawa
Jalil est resté là, seul, des heures durant, avec la lettre sur les genoux. Il ne pleurait pas. Il ne bougeait pas. Il a dormi au sol, sans couverture.
Le lendemain, il a repris le chemin du marché. Il s’est assis sur le même banc. Les gens l’ont reconnu. Ils ont murmuré :
“Il est revenu.”
Il n’a rien dit. Il ne regardait personne. Pendant des jours, il est resté là, immobile. Un enfant l’a approché et lui a demandé :
“Tu attends encore ta maman ?”
Il a répondu calmement :
“Non. Cette fois, j’attends qu’on vienne me dire qu’elle est morte.”
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